Défi France : Pérocheau, Fournier, Miquet et Dauphin rois de Varennes !

Partager

Huit ans après, le Défi France KFS est revenu planter son chapiteau à Varennes-sur-Allier. Une piste rapide et sélective, une météo radieuse, une organisation bien en place, tout était réuni pour une épreuve de haute tenue. Gabin Miquet en KFS 135, Timothée Fournier en KFS 150, Grégoire Pérocheau en KFS 165 et Michaël Dauphin en Formule 20.000 ont été sacrés princes de la vitesse, empereurs de la stratégie et au final, rois de Varennes !

KFS 135

Les KFS 135 ont offert un spectacle réjouissant, avec cinq pilotes groupés en 4 dixièmes sur la ligne d’arrivée de la finale ! Avant cette conclusion, Max Belhommet-Renard faisait figure de favori, sous la surveillance rapprochée de Timothé Seranzi. Mais la finale a rendu un verdict disruptif et Gabin Miquet, qui avait jusque-là alterné vitesse et désillusions, a foncé vers la victoire !

Pourtant, du fait d’une erreur de montage au niveau de la transmission, Gabin (13 ans) se retrouve dernier sur la grille des manches qualificatives. Mouvementées, celles-ci aboutissent à une 8e place au départ de la course décisive, insuffisante pour améliorer la cote du pilote de l’ASK Rouen 76. Mais dans le clan Miquet, on y croit. « Je lui ai dit de ne pas s’en faire car il avait été capable de bien remonter dans le sillage des leaders en première manche » indique Stéphane Miquet, le papa-mécanicien de Gabin. « Son rythme, notamment en fin de super manche, plaidait aussi en sa faveur, il avait 20 minutes pour remonter tranquillement, en évitant de se précipiter. » En tête dès le 8e des 21 tours, Gabin s’est le plus souvent maintenu devant ses rivaux, pour rejoindre son premier podium en KFS, directement sur la première marche !

Comme tous les vainqueurs du Défi France et du Challenge Minarelli, Gabin Miquet a gagné son ticket pour la Rok Cup Superfinal à Lonato. Autour de lui sur le podium, on trouvait sur la deuxième marche une autre révélation, Livio Innocenti, âgé de 11 ans, et Timothé Seranzi le leader du Challenge Minarelli sur la troisième. Lucas Asselineau, 4e, et Max Belhommet-Renard, pénalisé pour la position de son carénage, ont franchi la ligne dans le même souffle.

KFS 150

Et de deux Défis France pour Timothée Fournier ! Après Muret en KFS 130, le récent vainqueur du « Mina » à Ancenis a affiché une forme éclatante à Varennes face à une forte opposition. Théau Kéryjaouen a signé la pole position avant de progressivement rentrer dans le rang. Martin Guérard, Timothée Fournier – par deux fois – Ludovic Juret, Romain Etienne et Clément Piaud se sont partagés les manches samedi après-midi. En remportant sa super manche, Martin Guérard s’est assuré la pole position pour la finale, mais un problème de joint de réservoir a déclenché son inexorable chute. Antoine Saget a tracé sa route vers la 1ère place qu’il conservera jusqu’au 17e tour. La suite, c’est Timothée Fournier qui la raconte…

« En début de course, j’ai vu Antoine passer devant moi et je me suis abstenu de l’attaquer pour qu’on prenne de l’avance ensemble. J’ai attendu les cinq dernières minutes et je l’ai doublé dans un virage où je savais qu’il ne pourrait pas répliquer. » Le fameux virage du camping… « Et après, j’ai fermé les portes. Maintenant on va essayer de bien préparer Lonato, d’y aller tôt pour pouvoir rouler le plus possible. Ce sera ma première expérience internationale et on ne s’attend pas à une course facile ! »

Sur un podium dont la moyenne d’âge était de 15 ans et demi, le vainqueur de la super manche B Romain Etienne a réussi un bond en avant vers la 2e place digne de la déco hypnotique de ses carrosseries. Clément Piaud a saupoudré sa 3e place d’un beau meilleur tour en course. Antoine Saget, Ludovic Juret et Romain Gallet ont pris les places d’honneur après s’être battus toute la course pour le Top 3.

KFS 165

Grégoire Pérocheau nous oblige à utiliser des clichés du genre « il n’a pas fait de détail » ou « il a dominé de la tête et des épaules », à la manière d’un chroniqueur de F1 commentant la saison 2023 de Max Verstappen… ce petit clin d’œil pour rappeler que le Batave s’était tenu sur le même podium que le Thouarsais, lors de son titre mondial en 2013 !

Essais qualificatifs, les trois manches, la super manche, la finale : tout dans l’ordre. Mais pourquoi ? Comment ? « J’ai senti lors des premières courses du Challenge Minarelli qu’il fallait que je remplace mon châssis, qui avait cinq ans. J’ai aussi investi dans un nouveau moteur. Le tout cumulé m’a permis de décoller. Et puis, j’aime beaucoup ce circuit ! Je me disais toujours que si je devais gagner un Défi France, ça me ferait plaisir de le faire à Varennes. » Il s’agit du premier Défi en tant que tel du pilote de l’ASK Loudun, mais – flashback souvenir – en 2008, Grégoire avait gagné la Grande Finale du Challenge Minarelli, à l’époque où le Mina se déclinait en version Ouest et Ile-de-France.

Ce pilote de 33 ans qui prépare lui-même son matériel, motorisation comprise, pense avoir fait la différence sur la régularité. « il fallait deux ou trois tours pour que le châssis se mette en route, et ensuite j’arrivais à me détacher. Et à la fin, contrairement à d’autres, j’améliorais encore mes chronos. » Lonato ? « J’irai dans le but de vivre une expérience unique, pour donner le meilleur de moi-même, kiffer la semaine, mais je suis réaliste, ce sera dur ! »

Pendant tout le week-end, Romain Desgardin s’est montré le plus proche rival du futur vainqueur et il est logiquement monté sur la deuxième marche. La dernière place sur le podium s’est jouée à quelques centièmes en faveur de Paul Herpin face à Kévin Chaussis.

Formule 20.000

Pour la troisième fois consécutive, la Formule 20.000 (karts 100 cm3 refroidis par air sans embrayage 1986-2002) a contribué à l’atmosphère passionnée du Défi France. Michaël Dauphin et Johan Besnault, deux des meilleurs Français des trente dernières années, se sont livrés à un beau duel d’un bout à l’autre de la journée. Ils ont passé la ligne de la finale dans le même dixième Victoire pour Michaël, meilleur tour pour Johan et une belle troisième place pour Thierry Jourda, alors que Richard Périer a triomphé en catégorie +10.

Le pilote du week-end : Livio Innocenti

Le Défi France KFS 135 a vu des nouvelles têtes émerger de la finale et monopoliser le haut du classement. Auteur du meilleur tour 1 millième plus vite que le vainqueur Gabin Miquet, Livio Innocenti a pris la 2e place grâce à une lumineuse manœuvre dans le dernier virage. « Je suis parti 4e, il y a eu quelques dépassements dans le peloton de tête pendant la course mais on m’avait dit de bien réfléchir, de ne pas doubler trop tôt. La stratégie est très importante ! Au dernier tour j’étais toujours 4e et je me suis dit qu’il fallait passer à l’attaque. Dans le dernier virage, il y avait une porte ouverte, j’ai bien fait de tenter car un contact s’est produit entre les deux pilotes devant moi, ils ont perdu de la vitesse et je suis passé à l’intérieur, propre. » Pas mal pour un pilote qui disputait sa troisième course avec un kart de compétition !

Originaire du Doubs mais licencié à Albi, il a gagné la sélection organisée par l’équipe toulousaine Dynamo Racing Team, qui lui a offert une saison en KFS 135 (Challenge Minarelli et Défi France). Livio est issu d’une famille bien ancrée dans les sports mécaniques : son père a fait de la moto sur piste, son frère court en Motocross au niveau national et sa mère fait partie d’une équipe féminine en SWS ! On a hâte d’assister à sa fin de saison après ce podium. « J’apprécie le KFS car nous sommes sur un pied d’égalité au niveau du matériel et le pilote fait la différence. » On ne terminera pas ce récit sans remercier l’ASK Karting Varennes pour son accueil et la qualité de l’organisation.

On souhaite aussi un prompt rétablissement à Colyn Tetua et Elliott Dutertre et de bonnes vacances à tous en attendant le prochain rendez-vous du Challenge Minarelli les 13 et 14 septembre au Val d’Argenton !

Communiqué EvoKart / Photos Pierre Michel et Lukas Papin